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Affichage des articles du août, 2024

Pensées vagabondes

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« On n'écrit pas parce qu'on a quelque chose à dire mais parce qu'on a envie de dire quelque chose. » Cioran. Dans ses « Pensées », Giacomo Léopardi écrit qu'il est sot de confesser ses faiblesses et ses fautes en public. Personne, dit-il, ne manquera de se jeter sur cette manne afin de nous humilier et de se faire valoir à nos dépends. Les hommes, et même nos amis, explique-t-il, se saisissent de la moindre occasion pour paraître supérieurs. S'ensuit que l'aveu d'une faiblesse les comble et que, sous couvert d'apitoiement, ils nous traiteront en misérable, en inférieur. Les jeunes gens délicats, conclut-il, pensent qu'il est normal, et juste, que la sincérité leur apporte la sympathie alors qu'il en va tout autrement dans le monde ou seule la puissance et le mensonge habile sont reconnus et appréciés. Tout cela, hélas, est tristement vrai : Il importe de garder nos gouffres intimes secrets car le vulgaire n'entend pas s'attendrir sur nou

C'est la vie

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- Pouvez-vous nous résumer votre parcours en quelques mots ? - C'est l'histoire d'un Kafka cafardeux métamorphosé, le temps d'un été, en Lolita solaire. Eté trop court, comme tous les étés, suivi d'une très longue période d'hibernation "Bartleby", recroquevillée sur elle-même. Surgit, plus tard, une sorte d'éveil conformiste qui se changera bien vite en déglingue Bukowskienne. Tout cela pour finir légume dans un mouroir très, très, bas de gamme. - C'est édifiant. - Non, jeune homme, c'est la vie.

Alors merde (si je puis m'exprimer ainsi)

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- Si vous continuez comme ça, je vous préviens, je vous refous sous insuline. - Je refuse l'insuline. Ça fait grossir. - Votre état se dégrade petit à petit, vous n'êtes pas assez sérieux. C'est aujourd'hui que vous pouvez encore faire quelque chose. Plus tard ce sera trop tard. - Qui vivra mourra. Ma mère, femme sportive qui ne fait aucun excès, s'est tapée un AVC. Une de ses amies, âgée seulement de soixante-deux ans, qui n'a bouffé, toute sa vie, que des endives et des carottes, est morte d'un cancer du foie. Vous m'avez vous-même raconté l'histoire de ce jeune sportif de vingt-cinq ans mort d'un cancer du poumon sans avoir jamais fumé une clope de sa courte vie. Alors merde ! si je puis m'exprimer ainsi. Je suis déjà bien brave de venir vous voir tous les trois mois.

L'amour sur mesure

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Etat des lieux

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Deux Mixtapes de Maxime Maximoff. Mixtape °01 Mixtape °02

C'est bon de rire parfois

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Je fréquentais, il y a bien longtemps, un jeune gars, très beau, très musclé, qui faisait profession d'aimer les femmes - lui, disait plus volontiers : « les chattes ». Il fanfaronnait beaucoup mais aimait bien ma compagnie. Je sentais bien que malgré sa grande admiration, ouvertement proclamée, voire presque revendiquée, pour « le beau sexe », il attendait de moi un « truc en plus ». Allez savoir quoi ? Mon histoire ne le dira pas. Bref ! Avec ce garçon, fort désirable et malgré tout assez attendrissant, nous allions notre route en discutant, un beau jour de printemps, le long d'une rue de ma ville. Un con de pigeon vint s'interposer. Ils pullulaient à l'époque. Je crois que c'est toujours le cas. Pour faire le brave, le beau fanfaron mima un grand coup de pied. « Hahaha, dans ta face le pigeon. » Sauf qu'il atteint sa cible. Nous ne le savions pas sur le coup. Le pigeon s'envola pour aller se poser, plus loin, sur une porte cochère. Quand nous arrivâmes à

Les beaux gosses

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« C'est sympathique mais c'est toc. » Jacques Duvall. Cette nouvelle vague d'acteurs du cinéma français me fait vraiment rêver. Je pense à des hommes comme Pierre Niney, François Civil, Hatik, etc... Ces mecs-là sont d'une pureté, d'une fraicheur, d'un glamour épatant. Un ami appelait ce genre-là « l'homme avant la chute ». Et pourtant ce ne sont pas des idiots. Ils sont, je pense, pour être aussi adaptés et « à l'aise » dans toutes les situations, pourtant réputées difficiles, de leur milieu, dotés d'une intelligence qui ne peut être que supérieure. Leur flexibilité, leur recul est éclatant et surprenant pour des hommes de leur âge. Du moins il me semble à moi, pauvre tâcheron qui se noie dans un verre d'eau. Bien dans leurs pompes et dans leurs sublimes corps de sportifs sans défauts – leur esthéticienne « intégrale » doit attendre avec impatience le jour de leur visite : « Allez on écarte bien les fesses monsieur Niney ! » -, se baladant avec

Papoter

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Ma mère adore raconter des anecdotes sur mon enfance agitée et insolente. Ainsi, après quelques verres de champagne, dont elle raffole, il n'est pas rare qu'elle évoque madame Chazotte, « l'échalote, comme je l'appelais » plaisante t-elle ravie d'un si beau trait d'esprit, mon institutrice de CE2. Madame Chazotte était une demoiselle d'une quarantaine d'années très respectable, coiffée d'un grand chignon, vêtue d'une blouse impeccable, chaussée de talons hauts vertigineux, trait bizarrement érotique chez elle, et affichant à tout moment, comme il se doit j'imagine, un visage austère. Moi, je l'adorais. Je lui trouvais un charme fou. Je me souviens même avoir eu pour elle comme un vague sentiment, mièvre et attendri, de « reconnaissance », au vu, j'imagine, des efforts qu'elle déployait, la pauvre petite, pour nous « éduquer », nous, méchants petits bougres incultes et dissipés. Ce jour-là, madame chazotte était allée faire quelque

Le fils de ma mère

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« Un bon élève dans une mauvaise classe » s'était amusé mon professeur. - Je vais t'en foutre de la mauvaise classe, connard... Ma mère était furax sur le chemin du retour. Elle avait compris le calembour. Elle se ruinait pour me payer cette boite à bac désespérante dirigée par des escrocs. Mais elle savait que j'avais besoin de lui, alors elle laissait faire et ravalait sa colère, son orgueil. Digérait, tant bien que mal, ce mépris de classe que, jeune idiot sous influence, je rapportais à la maison. Elle, de son coté, refaisait sa vie. Enfin libérée de son geôlier - mon père -, elle réapprenait le rire, l'insouciance. J'étais seul. Totalement livré à moi-même. Je passais mes nuits en ville, chez divers jeunes amis, trouvés en boite de nuit. Je séchais tous les cours, sauf un, bien sûr. Celui de mon entêtement, de mon acharnement, de ma défaite. La dérive devint ma seule boussole et la déglingue mon art de vivre. Pauvre gamin va... je me souviens de toi, tu sais ?

Catherine Ribeiro, « l'autre dame en noir »

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Requiem pour un amour (collage de Maxime Maximoff) De la main gauche

Désastre sur toute la ligne

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« Il était bien conscient qu’il n’avait pas le talent de parler aux femmes. » Frédéric Schiffter. J'ai toujours été borderline. Enfant déjà, mon père m'appelait « le poète », ce qui, venant de lui, n'était pas un compliment. Il m'appelait aussi « le petit pd » devant ses copains de PMU, à qui il m'arrivait - j'étais très jeune, quelle mouche me piquait ? - d'effleurer les fesses. Les jeans moule-bites, que portaient ces connards de blousons noirs, c'était quand même quelque chose, il faut l'avouer. Les grands-pères, les oncles me reléguaient, lors des repas de famille, en bout de table, avec les marmots et les femmes, de races inférieures, de toute éternité. Jeune mec, plus tard, je draguais des bimbos en leur causant « philosophie ». Elles se laissaient faire, vaguement amusées et surtout intéressées par mon beau minois. Mais le lendemain, frustrées de n'avoir rien reçu de plus sauvage, elles me toisaient avec condescendance. Elles devaient abso

Pause

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Variation autour d'un prélude

Monsieur Klein est mort

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J'ai visionné, il n'y a pas longtemps, le téléfilm de Bernard Stora, « Suzie Berton », avec Line Renaud en vedette. C'était amusant, très bien construit, assez juste et bien fait. « Le rôle de sa vie » ai-je pensé en ricanant. Il n'empêche : Line Renaud dans « Monsieur Klein », fallait y penser ! Beaucoup s'étonnent quand j'évoque, très rarement pour ne pas trop passer pour le fou que je suis, ce film « Monsieur Klein », et la façon dont je l'ai interprété. J'étais très jeune quand je l'ai vu - et je n'ai jamais voulu le revoir. Je le visionnais donc pour la première et unique fois à la télévision, lors d'une redif, sur Arte je crois, avec une curiosité de cinéphile apprenti, quand à un moment du film, mon regard dévia. Il me sembla d'un coup, et étrangement, que le discours tenu, que l'histoire elle-même cachait un autre propos. Plus important, plus essentiel, secret. Tout d'un coup, sans le vouloir, j'étais entraîné dans une

La fin du monde a déjà eu lieu

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Je ne suis pas souvent satisfait de ce que j'écris ou dis. J'ai toujours l'impression d'avoir loupé un passage, d'en avoir salopé un autre, de n'en avoir pas assez dit, ou bien trop. Alors quand je suis à 3 grammes 5, passé minuit du soir... - Soufflez monsieur, soufflez... « La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles » écrivait Flaubert. Voilà l'histoire de ma vie. Moi, qui boit tellement, qu'à peine quarante ans, je n'arrive plus à bouger sans souffrir, qui piétine ma vie comme un vieillard sénile et qui, collé au sol comme un vieux Chewing-gum abandonné, ne suis plus un fantasme de jeune fille depuis bien longtemps – ce qui aggrave mon désespoir -, il m'arrive souvent de me demander où un type comme Michel Houellebecq trouve l'énergie, la force pour pondre de tels pavés... « Je bois / pour être saoul / pour ne plus voir ma gueule » chantait Bori

Bad trip

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Et je la voyais rigoler, avec son surpoids, sa salopette et ses écrase-merdes... Elle s'était fait quelques mèches roses, surement pour s'embellir. Mais embellir quoi ma pauvre fille ? Tu l'avais vraiment vue ta gueule ? Elle était jaune pisse et pleine de cratères. Tu avais l'air d'une junkie en fin de parcours : Rendez-vous, vous êtes cernée ! Je dirais même mieux : d'une décharge publique. Ah oui, c'était bien toi la poubelle. Ces petites barrettes dans tes cheveux filasses étaient comme autant de morbacs psychédéliques. J'en gerbais de m'être laissé embarquer dans cette galère. On avait pris le train pour la Techno Parade à Paris, mais quelle connerie ! Je ne pouvais plus m'échapper. Qu'est-ce que j'étais con quand j'avais vingt ans ! J'en crierais. J'en crierais.

L'amour du mensonge

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Le plus grand, le plus beau, le plus fabuleux des mensonges, c 'est la seule vérité que je reconnaisse. J'aime ceux qui savent mentir avec génie.

Sauve qui peut (la vie)

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« Ceux qui regardent en arrière, ne voient que de la poussière » Maxime Le Forestier. J'ai à peine vécu. Vraiment. J'ai véritablement existé du bout des doigts, en faisant la fine bouche. La vie m'a toujours dégouté. Le tumulte de l'existence, la grande soupe, absolument écoeurante, du Cosmos, les actions et incarnations diverses, vécues comme des compromissions, des esclavages, des salissures... Tout cela n'a jamais été pour moi. Alors, je buvais. Car j'avais quand même besoin d'un peu de peau. D'épiderme, de lèvres, de regards. Tout le monde a besoin d'être, ne serait-ce qu'un tout petit peu, et même du bout du gland, « aimé ». L'alcool me permettait cela, il était mon armure, mon rempart. Tout devient toujours un peu « irréel » quand on est saoul. Je sortais alors de ma tanière et j'allais, à pas de loup, « dans le monde ». Et le pire tant qu'à faire, celui des bars de nuits. « Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disp

Ma plus belle histoire d'amour...

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Il y a des hommes dont l'estime et l'amitié – Peut-être simplement rêvée ou souhaitée mais du moment que je ne pense pas la démériter, ça me va – m'importent plus que tous les dollars du monde. J'aime les hommes qui n'ont pas peur d'écrire à leur maîtresse ces mots de mirliton : « Je suis riche de toi. » J'y pensais l'autre soir en regardant une émission affligeante de bêtise sur TF1. Pour de l'argent, beaucoup d'argent certes, des gens sont près à se damner, à se salir, à s'humilier, à se ridiculiser. Si je perdais toute dignité de la sorte, à mes yeux mais aussi au regard, supposé, de ceux qui comptent le plus pour moi, je ne m'en remettrais pas, je crois. J'aurais l'impression d'avoir tourné dans un porno. Ce serait comme perdre mon « âme ». J'ai un coté potache, déconneur, moi aussi. Il peut m'arriver de commettre quelques indélicatesses mais qu'importent, au fond, mes égarements puisque je reviens toujours, im

Mauvais joueur

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Hypermoderne Lolita

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L'amour vrai Bad Boy, tu sais qu'tu m'plais...

Putain d'époque

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- Vous êtes un artiste hybride, bâtard. - Déjà, sachez que je ne suis pas un « artiste »... - Oui, c'est vrai que vous récusez ce genre de termes. - Aujourd'hui, tout le monde est « artiste ». Tout le monde est « poète ». La moindre bouse devient une œuvre d'art... Et on peut l'exposer en plus ! - Je vois. Comment vous qualifier alors ? - Je suis un homme non qualifié. Un homme gentil, honnête, un brin « dérailleur » et foutraque. Un homme « hybride et bâtard » aussi, à priori. - Oui. - Mais vous n'avez pas tort, vous savez ? J'aime le mélange. J'aime les épices. - Je travaille pour un magazine culturel. Si vous n'aimez pas parler d'art, de quoi allons-nous parler ? - Je ne sais pas. Parlez-moi d'amour. - Vous écrivez un peu. Vous continuez à produire des montages vidéos. - Et ? - N'est-ce pas un travail de création, malgré tout ? - Mais non malheureuse. Tout cela n'est qu'un pis-aller. Un moyen de tromper mon ennui et de recueillir q

Le bruit et l'odeur

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« L'argent ne fait pas le bonheur. Mais il y contribue. » Proverbe français. Quand je vivais en ville, je n'habitais pas les beaux quartiers mais les quartiers « chauds », dits « sensibles ». Mon parquet grinçait. Mes murs étaient humides, recouverts d'un papier peint à faire vomir les yeux. Je partageais mes toilettes avec une vieille coréenne constipée et ma chambre, ainsi que mes ronflements, si je me fie aux ricanements dans l'ascenseur, avec sa fille, petite adolescente garçonne et sournoise qui aimait faire des bulles de savon à sa fenêtre (en dessous) et une jeune étudiante nymphomane en colocation (au dessus). Je mangeais asiatique, même fenêtres fermées, quasiment tous les soirs e t je participais au karaoké du samedi comme un cousin du pays. Je me sentais victime de la jouissance exubérante de la salope du dessus et je buvais décidément trop. En bas se trouvaient les bars maghrébins. Ces quartiers-là ne dorment jamais. Leur nuits sont des fêtes orgiaques et

Allumez le feu !

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Quand j'entrais, bien malgré moi, dans l'âge qu'il est convenu d'appeler « mur » je demandais (sans rire) à mon ami psychiatre si le sexe, la bite, la teub, ne rétrécissait pas avec l'âge. Je m'inquiétais un peu de commencer à me pisser sur les doigts et sur la culotte. Il sourit. Répondit par la négative d'un air narquois et me suggéra de ne pas m'inquiéter. Mais il ne ne m'en dit pas plus. I l me pensait sans doute ironique et vachard. Vraiment les gens (même les psys) prennent tout pour eux. Lui, il préférait que nous causions de ses délires exhibitionnistes. C'était un ami. Je suis aujourd'hui suivi par sa fille. N'ayant jamais eu de référent masculin d'envergure et ne m'étant jamais vraiment préoccupé de ces choses, il me fallut le coup de pouce d'une série télévisée, « La méthode Kominsky », pour apprendre que cette affaire était un problème à priori courant chez les êtres humains de sexe masculin. Ma généraliste, cepen

Histoire(s) d'amour

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...

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- Ça va ? - Pas fort. - Qu'est-ce que tu as ? - J'en ai marre d'exister. - Tu veux un bisou ? - Tu es mignon. Oui, je veux bien un bisou.

L'ombre de soi-même

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J'ai écouté l'album de ce musicien dont tu m'avais parlé. Il joue vraiment très bien, c'est très beau mais, comment dire ? C'est très technique, c'est virtuose, mais ça ne touche pas le cœur, tu vois ? Mon goût personnel me porte plus volontiers vers des choses plus faciles peut-être, plus mélodiques, plus sentimentales. J'ai lu quelques grandes œuvres de la littérature plus jeune. Et même si j'étais admiratif du génie de leurs auteurs, je n'étais pas « touché ». Je leur préférais quelques artistes mineurs, moins doués assurément mais, pour mon cœur simple, plus émouvants. En fait, je n'aime pas trop les génies, les œuvres réussies, totales, parfaites. Les virtuoses, les maîtres. Toute cette grandeur édifiante aurait tendance à m'écraser - C'est faux. J'adore Jean-Sébastien Bach. Mais passons, lui, c'est différent - J'aime mieux quant à moi imaginer plutôt qu'admirer. Je préfère les « ratés », les inaboutis, les ébauches.

Vieux

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(...) - On vous reproche votre intolérance et votre âgisme. - On me reproche tant de choses. - Vous n'aimez pas les vieux ? - Je n'ai rien contre « les vieux », comme vous dites. J'en deviens un moi-même, bon an mal an. Sauf que je ne les désire pas, c'est tout. Je pense qu'il y a un temps pour tout. Et le sexe pour moi ne peut se faire qu'avec un corps encore jeune. Le désir ne vieillit pas avec le corps. Blanche Gardin l'a très bien dit dans son One Woman Show : personne ne regarde de pornos avec des vieux. Cela en dit long sur l'essence du désir et sur la sensualité en général. Là, je ne parle pas d'amour bien sur, mais de concupiscence, de désir charnel, « de cul » si vous préférez. - C'est bien ce genre de propos extrêmes que l'on vous reproche. - Ils ne sont pas extrêmes. Ils témoignent seulement d'un goût personnel. Je n'organise pas de manifs, ne fais signer aucune pétition. Je me fiche que les vieux se baisent entre eux. Qu&

En sirotant ma bière

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En sirotant paisiblement ma bière, affalé sur mon lit, je me disais nonchalamment que de Jean-Jacques Goldman ne restera, au fond, que cette phrase : "On s'ra jamais des standards, des gens bien comme il faut."

Intermezzo

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Playlist

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Eté 95 / Septembre 98

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« Du reste, c’est une nature malheureuse que la mienne : je voudrais une harmonie exquise dans tous les détails de la vie ; souvent des choses qui passent pour élégantes et jolies me choquent par je ne sais quel manque d’art, de grâce particulière et de je ne sais quoi. Fichue existence, va ! Vraiment, on ne tourmente pas ainsi les gens… Des futilités ?… Tout est relatif et si une épingle vous fait autant de mal qu’un couteau, qu’est-ce que les sages ont à dire ? »   Marie Bashkirtseff Comme je comprend ce sentiment d'insatisfaction. La vie est toujours blessante et elle vous coupe de tout coté. Toute attente est déçue et les désirs, à jamais inassouvis. Avec l'âge, cependant, je suis devenu, pour ma part, beaucoup moins dur avec le réel, toujours si décevant. Si les autres m'affligent, je m'afflige tout autant et le fait de me ranger parmi mes motifs d'afflictions me rend plus tolérant envers le Grand Tout. Jeune, cependant, j'ai vécu un peu à la manière de cet