La fin du monde a déjà eu lieu

Je ne suis pas souvent satisfait de ce que j'écris ou dis. J'ai toujours l'impression d'avoir loupé un passage, d'en avoir salopé un autre, de n'en avoir pas assez dit, ou bien trop. Alors quand je suis à 3 grammes 5, passé minuit du soir...

- Soufflez monsieur, soufflez...

« La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles » écrivait Flaubert. Voilà l'histoire de ma vie.

Moi, qui boit tellement, qu'à peine quarante ans, je n'arrive plus à bouger sans souffrir, qui piétine ma vie comme un vieillard sénile et qui, collé au sol comme un vieux Chewing-gum abandonné, ne suis plus un fantasme de jeune fille depuis bien longtemps – ce qui aggrave mon désespoir -, il m'arrive souvent de me demander où un type comme Michel Houellebecq trouve l'énergie, la force pour pondre de tels pavés...

« Je bois / pour être saoul / pour ne plus voir ma gueule » chantait Boris Vian. L'impossible oubli : Le Graal de Max l'échevelé.

Je n'ai personnellement jamais rien compris aux discussions et aux œuvres de spécialistes. Plus c'est compliqué plus cela me paraît fumeux, et donc douteux. C'est une sorte d'instinct chez moi. Baudrillard, Deleuze et la postmodernité en général m'ont un peu vacciné contre le charabia savant.

Je me suis battu avec les livres toute ma jeunesse. J'apprenais à lire, quoi. Mes études furent brèves et personne ne lisait autour de moi. J'ai mis à peu près quinze ans pour savoir lire convenablement un texte. Je suis peut-être lent. Ou sourd...

Vous reprendrez bien un peu de tarte aux pommes...

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