Les beaux gosses

« C'est sympathique mais c'est toc. »
Jacques Duvall.

Cette nouvelle vague d'acteurs du cinéma français me fait vraiment rêver. Je pense à des hommes comme Pierre Niney, François Civil, Hatik, etc...
Ces mecs-là sont d'une pureté, d'une fraicheur, d'un glamour épatant. Un ami appelait ce genre-là « l'homme avant la chute ». Et pourtant ce ne sont pas des idiots. Ils sont, je pense, pour être aussi adaptés et « à l'aise » dans toutes les situations, pourtant réputées difficiles, de leur milieu, dotés d'une intelligence qui ne peut être que supérieure. Leur flexibilité, leur recul est éclatant et surprenant pour des hommes de leur âge. Du moins il me semble à moi, pauvre tâcheron qui se noie dans un verre d'eau.
Bien dans leurs pompes et dans leurs sublimes corps de sportifs sans défauts – leur esthéticienne « intégrale » doit attendre avec impatience le jour de leur visite : « Allez on écarte bien les fesses monsieur Niney ! » -, se baladant avec humour et légèreté sur toutes les ondes, cultivant une beauté « accessible » et « cool », j'avoue qu'ils m'impressionnent. Et ce n'est pas de l'ironie.

Et pourtant, quelle fadeur...

De quoi, de qui, tombent-elles amoureuse leurs si belles compagnes ? Oui, leur plastique parfaite fait saliver. Leur enthousiasme, leur vivacité et leur joie, éclatante pour tous, doivent être entrainantes, vivifiantes, mais...

Peut-être est-ce mon goût personnel qui s'exprime là. J'aime les hommes tristes. Beau, oui, mais tristes. Les inconsolables, les inguérissables, dont le cœur, inviolable forteresse, est à jamais exilé. Oui, jamais un de ces beaux gosses ultra doué n'aura le sourire triste et lumineux d'un loser flamboyant. Et pourtant, si j'étais cinéaste, je pourrais vous dire que ces visages-là prennent merveilleusement la lumière. Une lumière divine. Pas comme celle, truquée, des plateaux de cinéma ou de tv.