C'est bon de rire parfois

Je fréquentais, il y a bien longtemps, un jeune gars, très beau, très musclé, qui faisait profession d'aimer les femmes - lui, disait plus volontiers : "les chattes".
Il fanfaronnait beaucoup mais aimait bien ma compagnie. Je sentais bien que malgré sa grande admiration, ouvertement proclamée, voire presque revendiquée, pour le genre féminin, il attendait de moi un "truc en plus". Allez savoir quoi ? Mon histoire ne le dira pas.
Bref ! Avec ce garçon, fort désirable et malgré tout assez attendrissant, nous allions notre route en discutant, un beau jour de printemps, le long d'une rue de ma ville.
Un con de pigeon vint s'interposer. Ils pullulaient à l'époque. Je crois que c'est toujours le cas.
Pour faire le brave, mon bel ami fanfaron mima un grand coup de pied. « Hahaha, dans ta face le pigeon. »
Sauf qu'il atteint sa cible. Nous ne le savions pas sur le coup. Le pigeon s'envola pour aller se poser, plus loin, sur une porte cochère.
Quand nous arrivâmes à cet endroit, le pigeon tomba à nos pieds.
Mort et plein de sang.
Comprenant sa participation à cette mort infâme, mon ami devint blême et ne dit plus mot de toute la soirée, en prise personnelle avec un affreux remord.
De mon coté, je ne le montrais pas mais j'étais plus que mort de rire.
J'avoue que j'en ris encore.

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