Nu sur les galets
C'était l'été et je venais d'avoir seize ans. Eh oui, je m'endormais, cette nuit-là, contre le corps chaud et palpitant de mon premier amant. Il devait avoir... vingt-et-un ans ? Il était très mince, presque maigre, sa peau était très blanche - je voyais ses belles veines bleues défiler le long de ses bras et sur son torse sans poils. Ses cheveux étaient noirs, très noirs, longs et lisses, ses oreilles, un peu en pointe. Il fut très tendre, je m'en souviens. Très à l'écoute de mes désirs. Des plus timides jusqu'aux moins audacieux. Sa voix était douce et son regard calme et fraternel. Nous étions allongés, corps nu contre corps nu. La lune, par la fenêtre, était notre seule ampoule. Il avait tout de même allumé la radio : J'ai toujours eu peur du sommeil, du silence et de la nuit. Une chanson passa à un moment où je savourais mon bonheur d'être là, à cet instant précis et dans ces beaux bras-là. C'était une chanson de Francis Cabrel, "Je t