Barfly

(...)
L'homme idéal pour moi c'était Barfly. Je l'ai attendu, et souvent cherché. "De soir en soir, de bar en bar"... J'ai cru à un moment l'avoir trouvé !
Mais non.
Alors je suis devenu mon propre "homme idéal". Un type hybride : mi-Bukowski, mi-Lebowski.
Moi, le jeune homme sensible et Kafkaïen qui ne jurais que par Barbara, je me vis plongé dans la déglingue la plus infâme. On commença, tiens donc, à me "respecter". A me "parler avec des fleurs"... Les gens sont vraiment bizarre.
Dés lors, j'ai rencontré de petits bonhommes sexys portés "esthétiquement" sur la déchéance mais un brin trop distants avec les clochards. Fallait quand même pas pousser. La "racaille", la "mauvaise herbe", la "graine de gibet et de potence", ils sont tous passés chez moi.
Et puis, en désespoir de cause, et en désespoir tout court, j'ai épousé Françoise Hardy. La seule à être encore et toujours là à me ramasser après mes diverses tempêtes, parfois désastreuses, et mes carnages, quelquefois sanglants.
Aujourd'hui, je vis ma déglingue dans un foyer assez propre avec, quelquefois, c'est mon bonheur, des fleurs dans le salon. Un bon feu de cheminée l'hiver, des senteurs agréables dans la maison. Et un chat.
C'est "le bonheur rangé dans une armoire" peut-être, mais c'est tout ce que j'ai.

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