Les accommodements raisonnables
J'ai « rencontré » Jean-Paul Dubois quand j'avais vingt ans. J'étais dans ma période fou furieux. « Schizophrène » borderline. Je vivais dans un monde parallèle. Parallèle à quoi ? Nul ne le saura jamais. Il était invité par la Fnac de ma ville pour causer de son nouveau roman. Da ns la salle : personne. Ou plutôt si. Un couple d'amoureux qui n'écoutait rien du dialogue avec l'animateur, passant son temps à s'embrasser, à se bécoter. Et moi. J'étais totalement myope à l'époque et je m'assieds toujours « loin » de la scène pour ne pas être agresser par trop d'existence. Je ne distinguais donc qu'une forme vague, au loin, là bas. En outre, je ne le connaissais pas. Ne l'avais jamais lu. Je cherchais simplement tous les moyens pour fuir l'appartement Riquiqui où je vivais avec ma mère. Alors, totalement par hasard, un peu comme les deux tourtereaux qui ne devaient pas avoir les moyens de se payer une chambre d'hotel, j'avais